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Évaluation de l’activité des dermatologues 5 à 7 ans après la fin de leur internat - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.381 
N. Zitouni , J.P. Arnault, G. Chaby, C. Lok
 Dermatologie, CHU Nord Amiens, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

D’après le rapport du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) de janvier 2018, l’effectif des médecins spécialistes médicaux augmente régulièrement mais celui des dermatologues diminue (3485 en 2017, 3328 en janvier 2018 et environ 3000 en 2019). La grande majorité des médecins nouvellement inscrits au CNOM ont un exercice salarié majoritaire. La dermatologie est considérée « en souffrance » concernant le mode d’exercice en libéral, avec une baisse de 7,7 % entre 2009 et 2015. Nous avons cherché à évaluer l’activité des dermatologues nouvellement formés en France (environ 90 par an), aucune donnée n’étant disponible à l’heure actuelle.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une enquête observationnelle transversale nationale interrogeant les dermatologues ayant fini leur internat depuis 5 à 7 ans avec l’aide du Collège des Enseignants en DermatologiE de France (CEDEF), qui a fourni les listes avec adresses e-mail. Un questionnaire anonyme de 30 questions a été adressé à ces dermatologues, portant sur leurs caractéristiques démographiques, leur statut, leur mode d’exercice et leur pratique quotidienne.

Résultats

Nous avons recensé 188 dermatologues concernés dont 89 % de femmes et 11 % d’hommes ; 172 ont pu être joints et 83 ont répondu, dont 93 % des femmes avec un âge moyen de 33,4 ans. Soixante-dix-huit pour cent ont fait un post-internat ; 54 % exercent dans une ville de centre hospitalo-universitaire et seulement 17 % en « désert médical ». La durée moyenne de remplacements était de 2,8 ans avant installation. La moitié faisaient ou envisageaient de faire de la télémédecine ; 42 % étaient en libéral dont 15 % remplaçants, 29 % salariés et 29 % en activité mixte. L’activité s’étalait sur 8 demi-journées par semaine en moyenne, dont une de chirurgie pour 94 % et une de laser pour 40 %. Quarante-sept pour cent pratiquaient de la photothérapie et 43 % de la photothérapie dynamique ; 18 % faisaient de l’esthétique dont 7 % pour plus de 50 % de leur activité. Parmi les libéraux, 57 % étaient en secteur 2, 37 % en secteur 1 et seulement 28 % s’installaient seuls. Les freins à l’exercice libéral étaient : difficultés de gestion d’une entreprise (60 %), craintes des charges (54 %), manque d’information (46 %) et de formation à la pratique libérale (28 %), manque financier (13 %).

Discussion

La dermatologie est une spécialité qui se féminise plus rapidement que la médecine en générale (58 % des nouveaux médecins inscrits à l’Ordre sont des femmes). Selon le CNOM, 15 % des jeunes médecins de toutes spécialités choisissent l’exercice libéral/mixte en première intention et 5 ans plus tard, ils sont 40 %. On assiste à une évolution du mode d’exercice des médecins au détriment de l’activité libérale exclusive. Par ailleurs cette dernière se fait de plus en plus en association au détriment de l’installation seule. À noter que la population étudiée correspond à 45 % de la population concernée et que le profil des non-répondeurs est inconnu car la participation était anonyme.

Conclusion

La dermatologie poursuite sa féminisation jusqu’à atteinte 89 % de femmes chez les jeunes dermatologues. On note une attirance de plus en plus marquée vers l’activité salariée ou mixte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Activité libérale, Démographie


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.381.


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